" la nature et tout ce qui grandit,
la paix et tout ce qui s'épanouit,
tout ce qui fait la beauté du monde est fruit de patience,
demande du temps,
demande du silence,
demande de la confiance." Hesse.

lundi 28 mars 2016

Revue de presse ''Taille et Toque 2016''

Hommage à l’âne de Saint-Martin, premier tailleur de la vigne

Taille guyot, taille poussard, rien ne se compare à la taille animale.




 

 
Qui a inventé la taille de la vigne ? Pourquoi les ânes s’appellent-ils Martin ? Réponses avec une légende de Touraine.
Proposant des ateliers d’initiation à la taille, le restaurant Vincent Cuisinier de Campagne (Ingrandes-de-Touraine) et le domaine voisin Lamé-Delisle-Boucard (AOC Bourgueil) ont organisé le 27 février un évènement pour le moins original : la reconstitution de l'invention de la taille de la vigne par l’âne de Saint-Martin. Evêque de Tours au IVème siècle*, Saint-Martin est en effet, selon la légende, à l’origine de la pratique viticole hivernale par excellence.
 
 

L’histoire dit que lors d’une tournée d’hiver des monastères, Martin de Tours s’est assoupi dans les vignes, après avoir attaché son âne à un piquet. Ce dernier en a profité pour brouter les sarments, qui jaillissaient abondamment des ceps jusque-là laissés en friche. Devant les pieds ratiboisés, Saint-Martin n’a pu que s’excuser auprès des moines exploitant les vignes pour les dégâts occasionnés.
Deux Saints, une même mésaventure
Mais « quel ne fut pas l'étonnement des moines, quand à l'heure des vendanges, ils récoltèrent sur les vignes taillées par l'âne de nombreuses et grosses grappes de raisin, juteuses et sucrées », si différentes des habituelles « petites grappes acides qui donnaient un petit vin aigrelet » raconte Guillaume Lapaque, le directeur de la Fédération des Vignerons de Touraine. Ainsi serait née la taille de la vigne. Même si dans le vignoble de Bugey, il se dit que ce serait à Saint-Vincent que cette même histoire serait arrivée… Si Saint-Vincent est le saint patron des vignerons, Saint-Martin est cependant plus associé aux ânes. Mais comme le dit le proverbe, « à la foire, il y a plus d’un âne qui s’appelle Martin ».

* :  A noter que cet évènement s’insère dans l’année Saint-Martin, 2016 marquant les 1 700 ans de sa naissance (dans la ville actuelle de Szombathely, en Hongrie

Source : Vitisphère du 5 mars 2016

Revue de presse ''Taille et Toque 2016'"

L'âne et la frite, histoire belge                                         
 
On lui avait interdit de brouter les sarments : Martin a donc boudé les frites. - On lui avait interdit de brouter les sarments : Martin a donc boudé les frites.                                                                    
On lui avait interdit de brouter les sarments : Martin a donc boudé les frites.

L'âne de saint Martin serait, selon la légende, à l'origine de la taille de la vigne. Samedi, dans celle de Vincent Simon, le restaurateur igorandais, on a pu vérifier que l'équidé était effectivement friand de sarments même sans feuilles (voir NR de dimanche 28 février) lors de la séance d'initiation à la taille proposée par Philippe Boucard, son voisin viticulteur, qui lui « fait sa vigne ».
Cette matinée comprenait également une seconde option, un volet initiatique culinaire, celui-ci, avec Vincent à la baguette de chef dans son restaurant de campagne.
Belge d'origine, il avait répondu à la demande récurrente de ses fidèles en proposant, enfin cette année, comme thème, la frite. Mais la vraie, la seule, la meilleure du monde, la belge, celle qu'on cuit dans la graisse de bœuf, en trois fois.
Dans une bise glaciale, enfin pour les Tourangeaux ces frileux car, lui, l'homme des plaines du Nord, officiait à la friteuse dans le jardin… sans anorak !
Les tailleurs de sarments aux doigts engourdis ont apprécié les cornets bien chauds de ces frites « goûtues » à souhait accompagnée d'un ketchup au bourgueil.
L'âne Martin, quant à lui, s'est refusé à déguster les divines pommes de terre : « Elles sont trop salées et bonnes pour les goujats », aurait-il reproché, mais c'est sans doute une légende. Il faudra que Vincent apprenne à murmurer à l'oreille des ânes pour le convaincre…


Source : La Nouvelle République du 7 mars 2016

Quelques photos de ''Taille et Toque 2016''









 
Crédits photos : Vins de Bourgueil

dimanche 27 mars 2016

Revue de presse '' Taille et Toque 2016''

Et si l'âne de saint Martin avait inventé la taille de la vigne ?                               


Philippe Boucard (à g.) explique à un connaisseur normand comment bien tailler la vigne. - Philippe Boucard (à g.) explique à un connaisseur normand comment bien tailler la vigne. 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
    
Philippe Boucard (à g.) explique à un connaisseur normand comment bien tailler la vigne.
Année Saint-Martin oblige, en pleine saison de taille dans le vignoble bourgueillois et chinonais, ressurgit la vieille légende. A Ingrandes-de-Touraine, on a même reconstitué l’affaire.

On ne prête qu'aux riches, diront certains sceptiques. Mais qu'importe, lorsqu'il s'agit de légendes que l'on associe à quelques personnages illustres. Saint Martin en fait partie, pour ne pas dire que l'évêque de Tours est associé à nombre de croyances et de hauts faits qui entretiennent le mythe.
2016 étant, qui plus est, l'année Saint-Martin, marquant le 1.700e anniversaire de sa naissance, cela a donné l'idée à quelques compères du Bourgueillois, de rappeler, reconstitution à la clé, cette légende qui veut que le saint homme soit à l'origine de l'invention de la taille de la vigne.
Comme l'explique Guillaume Lapaque, directeur du syndicat des vins : « Selon la légende, visitant ses moines, saint Martin attacha son âne à un piquet de vignes. L'âne brouta un pied de vigne et les moines, d'abord furieux, s'aperçurent à la vendange que le pied de vigne brouté par l'âne de Martin donnait de meilleurs raisins. C'est depuis ce temps que la vigne se taille court et que les ânes s'appellent Martin » !
La taille Guyot
Vraie ou pas, l'anecdote est savoureuse et rend la légende presque crédible. Restait à trouver une façon originale de reconstituer l'épisode de la vie du saint. Cette reconstitution haute en couleurs a eu lieu, hier samedi, à Ingrandes-de-Touraine, dans le cadre de la journée " Taille & Toque ", organisée en association par le très réputé Domaine Lamé-Delisle-Boucard et son voisin, le restaurant Vincent Cuisinier de campagne, qui proposent à pareille époque, depuis deux ans, à leurs clients une initiation à la taille de la vigne.
Venus parfois de loin, une vingtaine d'amateurs de bon vin ont donc pu découvrir les gestes précis de la taille dite Guyot simple, qui ne laisse que six bourgeons sur une seule baguette par cep.
Philippe Boucard s'est mué en professeur et a veillé au bon travail de ses élèves d'un jour sur la parcelle d'un hectare et demi, appartenant à Vincent Simon, le cuisinier belge devenu restaurateur local réputé et plein d'imagination. N'a-t-il pas en effet lâché 250 poules qui entretiennent à leur manière le sol de sa vigne ? Et on lui doit aussi l'invention d'une sauce ketchup au bourgueil et d'une bière au cabernet franc !
C'est Madeleine, la jeune fille de la maison, qui s'est chargée de tenir l'âne amené pour l'occasion, et qui a montré combien l'espèce était friande de sarments frais… Mieux valait d'ailleurs ne pas laisser l'animal en liberté si l'on ne voulait pas que la future cuvée de « L'Enclos des poules » que vinifie Philippe Boucard pour le restaurateur belge, ne soit réduite à portion congrue.
En tout cas, la démonstration a pu donner corps à la légende, et alimenter les conversations à l'issue de la séance de taille, à l'heure où le restaurateur a fait goûter à ses hôtes tourangeaux les vraies frites belges, cuites à la graisse de bœuf, dont on dit qu'elles sont les meilleures du monde. Et, cette fois, ce n'est pas une légende !
     
La Nouvelle République du 28 février 2016